Dédy en live @ Acoustica (Montréal)

samedi 12 décembre 2009

Lancement de mon 1er livre intitulé :"À nous de le faire"

Rendez-vous le 20 décembre 2009 à 15h30 à la librairie Anibwé http://www.anibwe.com/

Librairie Anibwé
52, rue Greneta 75002 Paris (métro Étienne Marcel)

Entrée gratuite.
Renseignements au 01 45 08 48 33

Slam, lecture, échange et dédicaces sont au programme.

Merci de votre soutient et à bientôt.



Peace

Dédy

lundi 19 octobre 2009

À NOUS DE LE FAIRE...

Récemment, je discutais avec un petit garçon de mon entourage. Il avait 9 ans ou 10ans... je ne sais plus. Ses notes à l’école étaient catastrophiques et monsieur était persuadé qu’il jouerait un jour au Real Madrid avec le fils de Zidane, alors qu’il avait deux pieds gauches.

Il était d’ailleurs persuadé que la seule carrière qui pouvait lui correspondre était celle de « footeux millionnaire » ou, au pire, « rappeur gangster ».

Pour tenter de l’encourager, je lui rappelais que lui et moi étions les mêmes (origine, quartier, famille, niveau social,..) et que par conséquent il n’y avait aucune raison que ma « réussite » scolaire ou professionnelle ne lui soit pas accessible. C’est alors qu’il me répond tout naturellement : « Oui mais vazy toi c’est normal t’es comme un blanc… moi j’aime mieux faire des trucs de noirs ».



Comme un blanc… du haut de mon 1m 84 je vacillais comme si le Tyson de la grande époque m’avait collé un « upper cut » dans les dents. Donc, selon ce petit gars, ma « réussite » n’était pas due à mon travail, mon sérieux ou à ma motivation, mais au fait que j’étais supposé être « comme un blanc ».

Bizarrement, cela m’a rappelé les réflexions de certains de mes collègues de bureau qui voulant me faire le plus grand compliment du monde, me disaient : « Oui mais toi c’est pas pareil… oui t’es pas comme les vrais noirs ». Peut-être voulaient-ils se rassurer. Se convaincre que ma présence « au même niveau que eux » ne s’expliquait que par le fait que je n’étais pas un vrai noir.

Mais comment cette mentalité a pu s’inscrire aussi profondément dans la tête de tout ce beau monde? Et bien un jour j’ai eu la folle idée de tenter de le comprendre et surtout d’en parler. Je pense humblement que les choses doivent changer… et «C'est à nous de le faire ».